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Une histoire d'aveugles...
L’histoire se déroule dans un pays pas totalement imaginaire : alors que la fête est à son comble, un groupe d’aveugles se présente devant le roi. Il leur dit : « vous les aveugles qui ne pouvaient voir mon palais merveilleux, mes jardins, le ciel bleu, quelle tristesse…Dites moi quelle est la chose que vous aimeriez toucher de vos mains ». L’un d’eux s’avança et dit « Majesté, je serai très curieux de toucher un éléphant » et le roi de lui répondre qu’il va exaucer son vœux. Il appela un serviteur et lui demande de faire entrer un éléphant. Les aveugles sont invités à s’approcher de l’animal et à étendre leurs mains sur l’animal et à le palper autant qu’ils le voulaient. Le premier à s’approcher touche la trompe de l’éléphant et un autre met ses bras autour d’une de ses pattes. Un autre presse ses mains contre son estomac tandis qu’un de ses camarades caresse les grandes oreilles. Un des aveugles tire sur sa queue tandis qu’un autre s’agrippe à sa défense…Au bout de quelques minutes, le roi rappelle les aveugles et leur demande : « d’après l’expérience que vous avez faite, qui peut me décrire ce qu’est un éléphant ? ». Un des hommes fait un pas en avant et rapporte : « Pour moi, votre Majesté, c’est très gros et très large comme un mur ». Il s’agissait de celui qui avait pressé ses mains contre l’estomac de l’éléphant. « Oh non ! S’écrit un autre, c’est très long et mince comme un serpent », c’était celui qui avait empoigné la queue de l’éléphant. Et le reste du groupe n’est pas d’accord, l’un des membres affirme « vous avez tort tous les deux, un éléphant est long et rond et ressemble à un pilier, j’en suis certain ». C’était l’homme qui avait mis ses bras autour de la patte de l’éléphant. « Mais non, ajoute un autre, j’ai fait une étude attentive et très détaillée de l’animal, il est gros comme un pieu », c’était celui qui avait tiré sur la défense de l’éléphant, alors que celui qui avait caressé les oreilles crie à qui veut l’entendre qu’un éléphant ressemble à un grand éventail…tout le groupe commence alors à se disputer chacun insistant sur la justesse de sa perception et la certitude de son affirmation. Et alors que la scène amuse le public présent, le roi ne laisse pas dégénérer la situation, il reprend la parole. « Nous pouvons bien rire de cette situation, mais la conditions des aveugles nous enseigne quelque chose sur nous même. Comme les aveugles chacun de nous a sa propre vision limitée du monde et des choses et pense que ce qu’il perçoit représente la vérité…alors si nous confondons une partie de la vérité pour le tout, nous sommes tous des aveugles… ».
février 2005